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samedi 30 septembre 2023

Le tabou des rejets radioactifs

 En charge de la campagne d’« information » gouvernementale, le publicitaire Dentsu, un des leaders mondiaux, avait représenté le tritium – radioélément non filtré dominant la contamination résiduelle – sous la forme d’un petit poisson inoffensif.

Ce mépris des populations se traduit aussi par la défiance persistante des autorités japonaises envers les laboratoires citoyens créés après la catastrophe. Ils ont pourtant joué un rôle primordial pour aider les personnes affectées par les retombées radioactives.

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mercredi 23 août 2023

Début du rejet en mer de l’eau contaminée traitée à la centrale de Fukushima daï-ichi

 L’accumulation d’eau contaminée est l’un des problèmes majeurs auxquels doit faire face TEPCo à sa centrale de Fukushima daï-ichi. Après des années de tergiversations, de communication arrogante, de promesses intenables, le gouvernement japonais a donné son feu vert au début des opérations de rejet en mer de l’eau contaminée traitée par la station ALPS. Le principe avait déjà été acté en 2021. Le rejet débutera le 24 août 2023 à 13h heure locale.

Ci-dessous, une vue du site avec une petite partie des réservoirs



Le traitement consiste à filtrer 62 radioéléments. Mais, rappelons aussi que le traitement n’a pas toujours été bien effectué et que 70% de ce stock doit être repris pour être traité à nouveau :

Initialement, TEPCo voulait simplement diluer cette eau “mal-traitée” qui ne satisfaisait pas aux autorisations de rejet. Face au tollé, elle a dû s’engager à retraiter cette eau autant qu’il le faudra. Ainsi, l’eau qui sera rejetée à partir du 24 août est conforme, sauf pour le tritium.

Le tritium est de l’hydrogène radioactif qui entre directement dans la composition de la molécule d’eau. Il est donc très complexe à filtrer car il faut séparer de l’eau tritiée de l’eau non tritiée. Le stock total de tritium dans les cuves dépasse largement l’autorisation de rejet annuelle (22 TBq) de la centrale et le rejet sera donc étalé sur une trentaine d’années afin de ne pas dépasser cette limite. 

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mardi 20 juin 2023

La cuve du réacteur 1 de Fukushima Daiichi menace de s’effondrer

 Décidemment, la catastrophe de Fukushima n’en finit pas. Après les explosions des unités 1, 2, 3 et 4 en 2011, la pollution majeure générée au Japon et dans le Pacifique, le déplacement de 160 000 habitants, la menace d’effondrement de la piscine du réacteur 4 de 2011 à 2014, la détection de centaines de cancers de la thyroïde chez les enfants de Fukushima, la menace d’effondrement de la piscine du réacteur 3 jusqu’en 2021, c’est au tour du réacteur 1 de faire parler de lui en constituant une nouvelle menace majeure : la cuve pourrait s’effondrer à cause d’un tremblement de terre en remettant en cause le démantèlement et surtout en risquant de provoquer une nouvelle pollution atmosphérique. Petit historique et état actuel.


Le shéma de Tepco montre plus précisément la dalle anti-missile qui se compose en fait de 3 couches.

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vendredi 19 mai 2023

Cancers de la thyroïde chez les jeunes de Fukushima – bilan 2022

 Le bilan n'est pas terrible :

L’ACRO a effectué un suivi de la catastrophe de Fukushima et de ses conséquences pendant 11 ans de façon entièrement bénévole. Ce travail s’est arrêté au printemps 2022. Mais, suite à une demande de conférence sur le sujet, voici les dernières données disponibles concernant les cancers de la thyroïde chez les jeunes de la province de Fukushima.

Les dernières données officielles ont été mises en ligne en mars 2023, suite à la 47ème réunion  du comité de suivi. Une traduction non-officielle en anglais est disponible ici. Pour rappel, nous avions publié, en 2021, à l’occasion du dixième anniversaire de la catastrophe, une revue de littérature scientifique sur le sujet.

Rappelons que tous les jeunes de Fukushima, qui avaient moins de 18 ans lors de la catastrophe nucléaire ou qui étaient encore dans le ventre de leur mère (nés entre le 2 avril 1992 et le 1er avril 2012), peuvent bénéficier d’un dépistage tous les deux ans par échographie. Même si le taux de participation baisse, certains en sont à leur 5ème examen médical. Après 20 ans, le dépistage suivant se fait à l’âge de 25 ans.

Le tableau ci-dessous synthétise les données issues du dépistage officiel qui sont ici en japonais. Elles sont datées du 30 septembre 2022 pour les dépistages les plus récents (5ème campagne et plus de 25 ans). Comme le taux de dépistage diminue au fur et à mesure des campagnes, le nombre de cas réel est forcément plus élevé. De plus, les cas de cancer détectés en dehors du programme de suivi ne sont pas pris en compte, même si l’intervention chirurgicale a eu lieu à l’université de médecine de Fukushima, en charge du suivi… Enfin, le dépistage gouvernemental n’a lieu que dans la province de Fukushima alors que les provinces voisines ont aussi été touchées par les retombées radioactives. Les cas de cancer de la thyroïde qui pourraient y apparaître échappent aussi aux données officielles.




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lundi 5 septembre 2022

Stockage des terres contaminées

 Un long article, en anglais sur le stockage des déchets.

Dans la préfecture de Fukushima, de grandes quantités de terre et de déchets ont été générées par les travaux de décontamination hors site.

L'ISF est nécessaire pour gérer et stocker les sols et les déchets susmentionnés, ainsi que les déchets spécifiques (> 100 000 Bq/kg) de manière intensive et sûre jusqu'à leur élimination finale.

Le volume total est actuellement estimé à environ 14 millions de m3, avec une révision ultérieure reflétant les circonstances réelles.

Vous pouvez lire l'article ici.   http://josen.env.go.jp/en/storage/ 

jeudi 5 mai 2022

Visite d’une délégation de l’AIEA à propos du rejet en mer de l’eau traitée accumulée

 La nouvelle visite d’une délégation de l’AIEA, du 14 au 18 février, a été fortement médiatisée car elle fait partie de la stratégie des autorités pour faire accepter le rejet dans l’océan de l’eau traitée qui est accumulée dans des cuves à la centrale de Fukushima daï-ichi. Elle est composée de 15 membres, dont des représentants de la Corée et de la Chine.

TEPCo a mis en ligne des photos et une vidéo de la visite sans aucun intérêt, avec quelques explications. En amont, elle a aussi mis en ligne une brochure en plusieurs langues qui explique son étude d’impact des rejets prévus. Le gouvernement, quant à lui, a annoncé, selon l’Asahi, vouloir accroître sa surveillance de l’environnement en faisant passer le nombre de points de prélèvement d’une douzaine à une cinquantaine. Ils seront situés, pour la plupart, à moins de 10 km de l’émissaire. La fréquence, trimestrielle, devrait être augmentée, une fois les rejets commencés. Mais le gouvernement ne parle que de contrôle du tritium alors qu’il y a tous les autres radioéléments, qui ont été mal filtrés ou le carbone-14, qui n’est pas filtré. Il n’évoque pas non plus de contrôles indépendants. Tant que les autorités rabaisseront le sujet à un problème d’image, elles ne répondrons jamais aux préoccupations des personnes concernées.

Les autorités ne répondent pas non plus au fait que, malgré les rejets, l’eau devrait continuer à s’accumuler, comme nous l’avons déjà expliqué, à un rythme moins soutenu et qu’il faudra donc trouver de la place supplémentaire.


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jeudi 17 mars 2022

Des nouvelles de la centrale après le gros tremblement de terre

 A priori pas de dégâts, mais quelques alertes, Tepco a écrit dans un tweet :



 "La société Tokyo Electric Power Company a déclaré qu'aucune anomalie n'avait été constatée jeudi à 4 h 30 du matin à sa centrale nucléaire Fukushima Daiichi paralysée par un séisme en mer.

TEPCO n'a observé aucun changement dans les mesures des postes de surveillance de la radioactivité et des moniteurs de poussière radioactive dans l'enceinte de la centrale après le séisme de magnitude 7,4 qui a frappé le nord-est du Japon mercredi soir.

La compagnie d'électricité a déclaré que le niveau d'eau avait temporairement baissé dans le réservoir relié à la piscine de stockage du combustible usé du réacteur n° 2. Elle a indiqué qu'elle prévoyait de commencer les travaux de récupération après avoir confirmé la cause de la baisse du niveau d'eau.

La pompe qui envoie l'eau vers la piscine de stockage du combustible usé du réacteur n° 5 s'est arrêtée automatiquement, mais a repris son fonctionnement avant 4 h 30.

La société a également déclaré que des alarmes incendie ont été activées dans le bâtiment de la turbine du réacteur n° 5, mais elle a confirmé par la suite qu'il n'y avait pas d'incendie.

TEPCO a également indiqué que les pompes à eau des piscines de stockage du combustible usé de la centrale de Fukushima Daiichi se sont brièvement arrêtées de fonctionner, mais ont rapidement repris leur activité."