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mercredi 6 mars 2024

TEPCo reporte encore la reprise du corium à Fukushima daï-ichi

 

TEPCo reporte encore la reprise du corium à Fukushima daï-ichi


Les premiers essais consistant à récupérer quelques grammes de corium – ce mélange très irradiant de combustible nucléaire fondu et de débris – étaient initialement prévus pour 2021, juste avant le dixième anniversaire dans le réacteur n°2. La covid avait été invoquée lors du premier report. Cette fois-ci, l’essai devait se faire avant la fin de l’année fiscale qui se termine le 31 mars prochain. Ce ne sera pas avant l’automne 2024. Le bras du robot prévu ne serait pas assez précis. Un autre robot va donc être testé.

La reprise du corium est le plus grand défi auquel fait face le Japon car la technologie reste à développer. Sur la figure ci-dessous, reprise du site internet du ministère de l’économie (METI) du Japon, on voit une photo du bras articulé du robot en cours de test à Naraha et un schéma avec son installation prévue sur le réacteur n°2 (cliquer pour élargir).

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jeudi 18 janvier 2024

Le nucléaire au Japon

 Le 11 janvier 2024, 

La centrale nucléaire de Shika secouée au-delà des estimations du référentiel de sûreté

Selon l’Autorité de régulation nucléaire (NRA), le fort séisme le 1er janvier dernier sur la péninsule de Noto a infligé à certaines parties de la centrale nucléaire de Shika des contraintes qui ont dépassé la limite prévue dans la conception de l’installation. Mais le refroidissement des combustibles nucléaires usés est assuré et il n’y a pas de problème de sûreté pour les deux réacteurs à l’arrêt depuis 2011.

Le séisme a atteint une intensité maximale de 7 sur l’échelle d’intensité sismique du Japon à Shika. Les différentes parties d’une centrale nucléaire réagissent différemment à l’activité sismique. Chaque installation et équipement a une période particulière où il est le plus vulnérable aux secousses. Durant ces périodes spécifiques, l’exploitant estime l’accélération de l’intensité maximale acceptable. Lors du séisme du 1er janvier, l’accélération lors des secousses a légèrement dépassé les niveaux acceptables pour certaines périodes. Mais les installations importantes pour la sûreté telles que les bâtiments réacteurs et les cuves sous pression ne se trouvaient pas dans des périodes sensibles.


Centrale de Shika sur la presqu'île de Noto

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samedi 30 septembre 2023

Le tabou des rejets radioactifs

 En charge de la campagne d’« information » gouvernementale, le publicitaire Dentsu, un des leaders mondiaux, avait représenté le tritium – radioélément non filtré dominant la contamination résiduelle – sous la forme d’un petit poisson inoffensif.

Ce mépris des populations se traduit aussi par la défiance persistante des autorités japonaises envers les laboratoires citoyens créés après la catastrophe. Ils ont pourtant joué un rôle primordial pour aider les personnes affectées par les retombées radioactives.

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mercredi 23 août 2023

Début du rejet en mer de l’eau contaminée traitée à la centrale de Fukushima daï-ichi

 L’accumulation d’eau contaminée est l’un des problèmes majeurs auxquels doit faire face TEPCo à sa centrale de Fukushima daï-ichi. Après des années de tergiversations, de communication arrogante, de promesses intenables, le gouvernement japonais a donné son feu vert au début des opérations de rejet en mer de l’eau contaminée traitée par la station ALPS. Le principe avait déjà été acté en 2021. Le rejet débutera le 24 août 2023 à 13h heure locale.

Ci-dessous, une vue du site avec une petite partie des réservoirs



Le traitement consiste à filtrer 62 radioéléments. Mais, rappelons aussi que le traitement n’a pas toujours été bien effectué et que 70% de ce stock doit être repris pour être traité à nouveau :

Initialement, TEPCo voulait simplement diluer cette eau “mal-traitée” qui ne satisfaisait pas aux autorisations de rejet. Face au tollé, elle a dû s’engager à retraiter cette eau autant qu’il le faudra. Ainsi, l’eau qui sera rejetée à partir du 24 août est conforme, sauf pour le tritium.

Le tritium est de l’hydrogène radioactif qui entre directement dans la composition de la molécule d’eau. Il est donc très complexe à filtrer car il faut séparer de l’eau tritiée de l’eau non tritiée. Le stock total de tritium dans les cuves dépasse largement l’autorisation de rejet annuelle (22 TBq) de la centrale et le rejet sera donc étalé sur une trentaine d’années afin de ne pas dépasser cette limite. 

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mardi 20 juin 2023

La cuve du réacteur 1 de Fukushima Daiichi menace de s’effondrer

 Décidemment, la catastrophe de Fukushima n’en finit pas. Après les explosions des unités 1, 2, 3 et 4 en 2011, la pollution majeure générée au Japon et dans le Pacifique, le déplacement de 160 000 habitants, la menace d’effondrement de la piscine du réacteur 4 de 2011 à 2014, la détection de centaines de cancers de la thyroïde chez les enfants de Fukushima, la menace d’effondrement de la piscine du réacteur 3 jusqu’en 2021, c’est au tour du réacteur 1 de faire parler de lui en constituant une nouvelle menace majeure : la cuve pourrait s’effondrer à cause d’un tremblement de terre en remettant en cause le démantèlement et surtout en risquant de provoquer une nouvelle pollution atmosphérique. Petit historique et état actuel.


Le shéma de Tepco montre plus précisément la dalle anti-missile qui se compose en fait de 3 couches.

L'article complet est à lire ici



vendredi 19 mai 2023

Cancers de la thyroïde chez les jeunes de Fukushima – bilan 2022

 Le bilan n'est pas terrible :

L’ACRO a effectué un suivi de la catastrophe de Fukushima et de ses conséquences pendant 11 ans de façon entièrement bénévole. Ce travail s’est arrêté au printemps 2022. Mais, suite à une demande de conférence sur le sujet, voici les dernières données disponibles concernant les cancers de la thyroïde chez les jeunes de la province de Fukushima.

Les dernières données officielles ont été mises en ligne en mars 2023, suite à la 47ème réunion  du comité de suivi. Une traduction non-officielle en anglais est disponible ici. Pour rappel, nous avions publié, en 2021, à l’occasion du dixième anniversaire de la catastrophe, une revue de littérature scientifique sur le sujet.

Rappelons que tous les jeunes de Fukushima, qui avaient moins de 18 ans lors de la catastrophe nucléaire ou qui étaient encore dans le ventre de leur mère (nés entre le 2 avril 1992 et le 1er avril 2012), peuvent bénéficier d’un dépistage tous les deux ans par échographie. Même si le taux de participation baisse, certains en sont à leur 5ème examen médical. Après 20 ans, le dépistage suivant se fait à l’âge de 25 ans.

Le tableau ci-dessous synthétise les données issues du dépistage officiel qui sont ici en japonais. Elles sont datées du 30 septembre 2022 pour les dépistages les plus récents (5ème campagne et plus de 25 ans). Comme le taux de dépistage diminue au fur et à mesure des campagnes, le nombre de cas réel est forcément plus élevé. De plus, les cas de cancer détectés en dehors du programme de suivi ne sont pas pris en compte, même si l’intervention chirurgicale a eu lieu à l’université de médecine de Fukushima, en charge du suivi… Enfin, le dépistage gouvernemental n’a lieu que dans la province de Fukushima alors que les provinces voisines ont aussi été touchées par les retombées radioactives. Les cas de cancer de la thyroïde qui pourraient y apparaître échappent aussi aux données officielles.




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lundi 5 septembre 2022

Stockage des terres contaminées

 Un long article, en anglais sur le stockage des déchets.

Dans la préfecture de Fukushima, de grandes quantités de terre et de déchets ont été générées par les travaux de décontamination hors site.

L'ISF est nécessaire pour gérer et stocker les sols et les déchets susmentionnés, ainsi que les déchets spécifiques (> 100 000 Bq/kg) de manière intensive et sûre jusqu'à leur élimination finale.

Le volume total est actuellement estimé à environ 14 millions de m3, avec une révision ultérieure reflétant les circonstances réelles.

Vous pouvez lire l'article ici.   http://josen.env.go.jp/en/storage/