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vendredi 19 octobre 2018

Le retour des habitants dans les communes près de Fukushima pose problème

Fukushima, l’impossible retour dans les villages de l’ancienne zone d’évacuation : l’exemple d’Iitate

La commune d'Iitate, dans le département de Fukushima, a été durement frappée par les retombées radioactives de la catastrophe de mars 2011. Désertée par les habitants après l'ordre d'évacuation, elle porte les séquelles de l'accident et de plusieurs années d'abandon. Alors que les autorités incitent au retour et abolissent les aides aux réfugiés, les anciens habitants redoutent de regagner un environnement où la radioactivité reste supérieure aux normes internationales.
SOMMAIRE
1. Le village d’Iitate : entre océan et montagne
2. La décontamination a-t-elle fonctionné ?
3. Le village d’Iitate, un retour impossible ?
4. Quelles sont les revendications des habitants ?




Lire cet article complet Cécile Asanuma-Brice, chercheuse au CNRS

La gestion de l'eau contaminé pose d'énorme problème et va dépasser les capacités de traitement de la centrale

80% du stock d’eau contaminée à Fukushima daï-ichi dépasse les autorisations de rejet

TEPCo a accumulé plus d’un million de mètres cubes d’eau contaminée dans des citernes sur le site de la centrale de Fukushima daï-ichi et le stock continue à s’accroître de jour en jour. Une grande partie de cette eau a été partiellement décontaminée, et il restait plus, officiellement, que du tritium (hydrogène radioactif), qu’il est difficile de séparer et stocker. Cette situation n’est pas pérenne et la meilleure solution trouvée par la compagnie et le gouvernement est le rejet en mer. Ne restait plus qu’à convaincre les résidents…

Les autorités ont donc organisé 3 réunions publiques, à Tomioka et Kôriyama et les quelques personnes qui y ont assisté ont posé des questions sur la contamination résiduelle. Il est rapidement apparu, comme nous l’avons rapporté en août dernier, que la contamination résiduelle pour certains éléments dépassait les concentrations maximales autorisées pour le rejet en mer. Les populations concernées se sont donc senties trahies, une nouvelle fois, car il n’était question que de tritium dans la communication de l’exploitant et du gouvernement. L’assistance a donc fait part de son opposition aux rejets en mer.

TEPCo vient d’admettre que 80% du stock d’eau traitée avait une contamination résiduelle qui dépasse, en concentration, les autorisations de rejet en mer. La concentration en strontium, particulièrement radio-toxique, peut atteindre 600 000 Bq/L, ce qui est environ 20 000 fois plus que la limite autorisée. La compagnie parle maintenant d’effectuer un second traitement avant rejet en mer.

Environ 161 000 m3 auraient une concentration de l’ordre de 10 à 100 fois la limite, auxquels il faut ajouter 65 000 autres mètres cubes, avec jusqu’à 20 000 fois la limite, selon TEPCo. Sa station de traitement traite environ 340 m3 jour actuellement. A ce rythme là, il lui faudrait 2 ans pour traiter ce stock… sans parler du coût. Ce total ne fait pas encore les 750 000 m3 annoncés comme faisant 80% du stock. La presse ne donne pas de détails sur le reste.

La compagnie n’a plus de place sur le site de la centrale. Et toute cette eau accumulée représente un danger en cas de fort séisme car on ne sait pas si les cuves tiendront. Quand on pense que le premier ministre japonais avait déclaré au Comité international olympique que la situation était sous contrôle…

TEPCo évoque des pannes en 2013 sur ALPS, la station de traitement des eaux, et de l’eau fortement contaminée se serait mélangée à de l’eau traitée. La compagnie aurait aussi eu du retard par moment dans le remplacement des filtres. Et ce n’est que maintenant qu’elle le dit ! Après, quand les populations s’opposent aux rejets, c’est à cause des rumeurs néfastes…

Cette gestion de l’eau contaminée et de la concertation avec les populations est lamentable.

Lire l'article complet

Le gouffre financier d'un accident nucléaire

80ième versement financier pour TEPCo


TEPCo annonce avoir reçu le 80ème versement financier de la part de la structure gouvernementale de soutien qui lui avance de l’argent pour les indemnisations : 227,2 milliards de yens (1,7 milliards d’euros au cours actuel). C’est 17 fois plus que le précédent versement. Rappelons que cet argent est prêté sans intérêt.

TEPCo a déjà reçu un total de 8 602,5 milliards de yens (plus de 66,2 milliards d’euros au cours actuel) si l’on prend en compte le présent versement et cela ne suffira pas.

Difficultés pour le retrait du combustible de la piscine du réacteur 3

Retrait des combustibles usés du réacteur n°3 reporté suite à une panne

Le tableau de contrôle du pont roulant devant retirer les combustibles de la piscine de refroidissement du réacteur n°3 est tombé en panne suite à une erreur de voltage, selon TEPCo. Il doit être changé et le début des opérations pourrait être reporté d’un mois ou deux.

Il y a 556 assemblages dans cette piscine et le retrait devrait commencer cette année.
Ce constat a été fait le 4 septembre 2018


Sur la photo, la couverture pour le retrait des combustibles de la piscine 3

Les retards pour le retrait des combustibles de la piscine du réacteur n°3 continuent.

TEPCo a pris du retard dans son programme de retrait des combustibles de la piscine du réacteur n°3 et elle s’est fait tancer par l’Autorité de Régulation Nucléaire (NRA). Rappelons qu’il y a eu une panne sur un tableau de commande en juin 2018. La compagnie invoque des problèmes de contrôle qualité des équipements.

Il y a 566 assemblages usés dans cette piscine et les travaux auraient dû commencer en novembre 2018. Mais ce calendrier ne sera pas tenu. La NRA estime qu’il y a un vrai problème de gouvernance et de contrôle chez TEPCo qui vient du sommet de la hiérarchie.

Rappelons que seule la piscine du réacteur n°4 a été vidée jusqu’à présent. Comme il n’y a pas eu de fusion du cœur dans ce réacteur, car il était entièrement déchargé, le débit de dose a permis l’intervention d’êtres humains. Ce n’est pas le cas pour les réacteurs 1, 2 et 3.
Ce constat a été fait le 14 septembre 2018

Nous sommes presque fin octobre et il n'y a toujours rien