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lundi 21 décembre 2015

Encore un aveux, bien tardif, il ne faut pas nous prendre pour des idiots

Tepco reconnaît que vers le 15 mars 2011 les réacteurs 2 et 3 ont relâché leur radioactivité (100Sv/h) directement dans l’atmosphère


Le 17 décembre 2015, Tepco a révélé que vers le 15 mars 2011 la radioactivité des réacteurs 2 et 3 est directement sortie dans l’atmosphère, avec des photos parlantes.
Selon leur dernière analyse, les PCV (Primary Containment Vessel = enceinte de confinement primaire) des deux réacteurs sont considérées avoir été suffisamment endommagées pour que leur radioactivité s’en échappe aussitôt.
En plus de leur analyse, Tepco a publié des photos des réacteurs 2 et 3 prises le 15 mars 2011 entre 7 et 9 heures du matin (photos ci-dessous). Ces photos ont saisi de la “vapeur” blanche sortant des réacteurs 2 et 3. Tepco en conclus que cette vapeur a certainement du sortir par le haut des PCV 2 et 3.
Concernant la PCV du réacteur 2, Tepco a aussi déclaré qu’ils avaient relevé 100 Sv/h le 15 mars 2011 très tôt le matin. Leurs données montrent que c’est resté autour de 100 Sv/h jusqu’au 16 mars 2011. Aucune autre donnée n’est communiquée.

 ↓ Panaches blancs sortant de la PVC du réacteur 3


 ↓ Panaches blancs sortant de la PVC du réacteur 2
Le lien vers le rapport Tepco

Lien très intéressant : le rapport donne pas mal d'explication


Cela ne me surprend pas : les aveux glaçants du responsable de la centrale de Fukushima

Glaçants aveux du responsable de la centrale

Photo : Masuda Naohiro (à gauche), lors de la visite à Fukushima de l’ambassadrice des USA au Japon, Caroline Kennedy accompagnée de son fils Jack Kennedy Schlossberg, le 14 mai 2014 (AFP PHOTO/POOL/Toru YAMANAKA).

Dans un entretien accordé le 20 décembre à l’Agence Associated Press, le responsable de la réparation de la centrale de Fukushima a avoué qu’il était dans l’incapacité de prévoir quel serait le coût de la mise en sécurité des installations, et de fixer une date pour que les réacteurs fondus cessent de menacer la santé des salariés de l’entreprise et les habitants de la région alors que les bâtiments accidentés continuent à polluer les sous sols et l’atmosphère.
Masuda Naohiro a même ajouté qu’il ignorait si, quand et comment les nouveaux robots pourraient réussir à explorer les débris des réacteurs fondus pour faire le point sur la réaction qui se poursuit en dégageant une chaleur d’environ 100° et des émanations radioactives. Il a également reconnu qu’il devait faire face à une véritable « zone de guerre ». Toutes déclarations qui contrastent avec les affirmations du gouvernement japonais répétant régulièrement que la situation est entièrement sous contrôle.
Le responsable de la Tepco, la société propriétaire de la centrale, a précisé que les ingénieurs ne savaient même pas où se trouvaient les débris des réacteurs ni comment il serait possible de les extraire. Il ignore également si les travaux nécessaires pourront être commencés avant une dizaine d’années. Avec cette précision :
« Une nouvelle science devra être inventée pour commencer le nettoyage et il faudra pour cela prendre en compte les risques courus par les salariés et l’environnement. »
D’autant plus que des éléments radioactifs continueront à fuir dans les nappes souterraines, dans la mer et dans l’air.

 Des aveux qui contredisent radicalement les propos rassurants et les mensonges proférés par des responsables de la centrale lors de la visite des installations et de la région par Politis à la fin du mois de septembre dernier. Des propos de « propagande » que démentaient d’ailleurs la plupart des analyseurs automatiques de radioactivité mis en place sur le chantier, les combinaisons spéciales portées par de nombreux techniciens et l’abandon sur place de centaines de voitures et d’engins de chantiers fortement contaminés.

  En conclusion Masuda Naohiro, qui travaille depuis 30 ans pour la Tepco, a assuré que, désormais, il annoncerait aussi bien les bonnes que les mauvaises nouvelles. Mais, pourtant, il n’a rien dit sur la bonne vingtaine de millions de tonnes de déchets radioactifs entassés sous de simples bâches dans la campagne environnantes…

Extrait d'un article de Politis.fr de Claude-Marie Vadrot

jeudi 17 décembre 2015

Pas plus réjouissant que la publication précédente

Tepco envisage de larguer 800 000 m³ d’eau tritiée dans l’air





L'évaporateur

 
Le 11 décembre 2015, Tepco a annoncé une possibilité d’évaporer l’eau tritiée entreposée dans la centrale de Fukushima. Ils ont présenté l’idée au cours d’un groupe de travail du METI (Ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie).
Selon leur rapport, le volume à larguer estimé est de 800 000 m³. Ils espèrent ainsi évaporer 400 m³ d’eau  tritiée par jour.
Le record de radioactivité au Tritium est de 4 200 000 000 Bq/m³ (4,2 milliards).
L’eau serait évaporée entre 900 et 1 000 ℃, puis larguée dans l’atmosphère à 60 m au-dessus du sol.
Tepco affirme que la radioactivité descend en dessous de 5 000 Bq/m³ à partir de 40 m du point de largage, ce qui est la limite de radioactivité des normes.

C'est encore de la radioactivité relâchée dans la nature, même si elle ne sort pas de la zone d'exclusion, je maintiens que c'est de trop.

 Lien rapport Tepco de présentation du projet


La radioactivité sur le site augmente

La radioactivité en strontium 90 augmente de 170 % dans un puits d’observation à côté du réacteur 2

Schéma des puits de prélèvement

Le 15 décembre 2015, Tepco rapporte que la radioactivité en strontium 90 est montée en flèche dans l’un des puits d’observation proches du réacteur 2.
Situé entre le réacteur 2 et le port, ce puits permet de relever la radioactivité des eaux souterraines.
Le dernier record enregistré dedans était de 7 100 000 (7,1 millions de) Bq/m³ dans l’échantillon d’octobre dernier. Or, le dernier relevé affiche 12 000 000 (12 millions de) Bq/m3, soit 1,69 fois plus que le relevé précédent de l’échantillon du 3 novembre 2015. Depuis 2 mois ils enregistrent constamment record sur record pour cette radioactivité en strontium.
Du Sr 90 a aussi été relevé dans tous les autres puits d’observation de la zone.
Rappel : le strontium est un émetteur béta très énergique, et se fixe de préférence sur les os. C'est très dangereux : on atteint la dose limite rapidement si l'on est contaminé.

Lien : résultats analyses Tepco 
 

mardi 15 décembre 2015

De plus en plus loin : ça vous étonne, moi pas

62,5 Bq/kg de Cs-134/137 dans des poussières à Osaka



 Nous sommes à plus de 1000 km de Fukushima et pourtant...


Le 5 décembre 2015, la station privée de surveillance de la radioactivité “Fujimiiru” a annoncé avoir relevé 62,5 Bq/kg de césium 134/137 dans un échantillon de poussières à Osaka.
L’échantillon date de juillet 2013. Il a été pris près de la gare de Nishikujo de JR.
La poussière était accumulée dans un caniveau à 100 m de la gare.
La radioactivité en Cs-134 est de 20,0 Bq/kg, celle du Cs-137 de 42,5 Bq/kg.
A partir de février 2013; des débris de la catastrophe ont été incinérés par une usine située à 8 km de l’endroit échantillonné.
Le lien n’est pas établi.

Lien du rapport du laboratoire

vendredi 4 décembre 2015

De la contamination des sols en Cs137/134 au sud de Tokyo

45 Bq/kg de Cs-134/137 dans le sol d’une ferme de la préfecture de Chiba



Kimitsu, cette petite ville se trouve de l'autre côté de la baie de Tokyo, au sud


La station privée de surveillance de la radioactivité “Fujimi-ru” rapporte avoir relevé 44,7 Bq/kg de Cs-134/137 dans le sol d’une ferme. L’échantillon a été pris dans la commune de Kimitsu de la préfecture de Chiba (de 0 à 10 cm d’épaisseur). Il a été ramassé en novembre dernier.
La radioactivité en Cs-134 est de 15,8 Bq/kg, celle du Cs-137 de 42,8 Bq/kg.
L’analyste déclare que les lectures n’ont pas significativement changé depuis l’an dernier ce qui suggère que la diminution est très lente.
Cette commune a l’autorisation d’expédier tous ses produits agricoles, les champignons Shiitake mis à part.


Les liens : le rapport du laboratoire
                 les résultats par la préfecture