Glaçants aveux du responsable de la centrale
Photo : Masuda Naohiro (à gauche), lors de la visite à Fukushima de
l’ambassadrice des USA au Japon, Caroline Kennedy accompagnée de son
fils Jack Kennedy Schlossberg, le 14 mai 2014 (AFP PHOTO/POOL/Toru
YAMANAKA).
Masuda Naohiro a même ajouté qu’il ignorait si, quand et comment les nouveaux robots pourraient réussir à explorer les débris des réacteurs fondus pour faire le point sur la réaction qui se poursuit en dégageant une chaleur d’environ 100° et des émanations radioactives. Il a également reconnu qu’il devait faire face à une véritable « zone de guerre ». Toutes déclarations qui contrastent avec les affirmations du gouvernement japonais répétant régulièrement que la situation est entièrement sous contrôle.
Le responsable de la Tepco, la société propriétaire de la centrale, a précisé que les ingénieurs ne savaient même pas où se trouvaient les débris des réacteurs ni comment il serait possible de les extraire. Il ignore également si les travaux nécessaires pourront être commencés avant une dizaine d’années. Avec cette précision :
« Une nouvelle science devra être inventée pour commencer le nettoyage et il faudra pour cela prendre en compte les risques courus par les salariés et l’environnement. »D’autant plus que des éléments radioactifs continueront à fuir dans les nappes souterraines, dans la mer et dans l’air.
Des aveux qui contredisent radicalement les propos rassurants et les mensonges proférés par des responsables de la centrale lors de la visite des installations et de la région par Politis à la fin du mois de septembre dernier. Des propos de « propagande » que démentaient d’ailleurs la plupart des analyseurs automatiques de radioactivité mis en place sur le chantier, les combinaisons spéciales portées par de nombreux techniciens et l’abandon sur place de centaines de voitures et d’engins de chantiers fortement contaminés.
En conclusion Masuda Naohiro, qui travaille depuis 30 ans pour la Tepco, a assuré que, désormais, il annoncerait aussi bien les bonnes que les mauvaises nouvelles. Mais, pourtant, il n’a rien dit sur la bonne vingtaine de millions de tonnes de déchets radioactifs entassés sous de simples bâches dans la campagne environnantes…
Extrait d'un article de Politis.fr de Claude-Marie Vadrot
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