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jeudi 17 octobre 2013

Nouvelles fuites radioactives après le passage de Wipha

Des concentrations importantes de radioactivité ont été relevées à différents endroits sur le site sinistré de Fukushima suite au passage du typhon Wipha mercredi.

                                           Photo AFP
Le passage du puissant typhon Wipha n'a pas épargné Fukushima. Le complexe nucléaire a essuyé d'importantes averses mercredi qui pourraient avoir entraîné le déversement de particules radioactives sur différents points du site sinistré depuis le tsunami du 11 mars 2011.
Critiqué pour sa gestion de la crise, Tepco avait indiqué mercredi avoir pris les précautions nécessaires pour protéger la centrale, assurant, après le passage du typhon, n'avoir pas constaté de problèmes notables à l'intérieur et autour du site. Dans la nuit de mercredi à jeudi cependant, l'opérateur nucélaire a rapporté avoir relevé d'importants taux de radioactivité dans un fossé menant à la mer.
"Nous allons procéder au nettoyage" 
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mardi 15 octobre 2013

Les «humains jetables» de Fukushima

un article de Libération sur les travailleurs du nucléaire japonnais :
Arnaud VAULERIN 11 octobre 2013 



sur le chantier de la centrale. (Photo Issei Kato. AFP)



Mercredi, un accident a blessé 6 des 3 000 ouvriers du site de la centrale. Des forçats de la décontamination qui œuvrent jour et nuit, perdus dans le maquis des sous-traitants peu soucieux de leurs droits et de leur santé. Amers ou résignés, ils bravent les risques de peur d’être chassés pour avoir parlé ou franchi le seuil limite de radiations. Certains brisent le silence.

L’épuisement a pris le pas sur la colère. Restent deux yeux rougis de fatigue qui vous fixent régulièrement pour raconter un quotidien «infernal» à la centrale de Fukushima Daichi, défiant la peur de l’accident irréparable, le stress de la fuite radioactive sur ce site rafistolé et bringuebalant depuis mars .
Shota (1) n’a que 19 ans et un visage glabre sous son bandana blanc. Mais il a déjà les cernes et la voix grave des ouvriers cassés par les pénibles conditions de travail, les missions raccourcies pour éviter les radiations. Il a une formule qui revient à plusieurs reprises et résume tout : «Mon travail n’est pas dur, c’est pire.» Il est chargé de «changer des tuyaux troués, rouillés et contaminés, utilisés pour le système de refroidissement et l’évacuation des eaux vers les réservoirs». Il intervient aux abords du bâtiment abritant le réacteur 1, dont le cœur a entièrement fondu. Et assure avoir travaillé près de zones très contaminées où l’exposition atteignait 1 millisievert (mSv) la journée, soit le vingtième de la limite annuelle fixée pour les travailleurs du nucléaire.
Originaire de Hirono, un bourg à une quinzaine de kilomètres au sud de la centrale, Shota travaille depuis six mois dans l’indifférence générale. «On ne parle pas assez de ce qui se passe ici. Les ouvriers de Fukushima sont abandonnés. Ce sont des humains jetables. On les prend, on les utilise et quand on ne peut plus s’en servir, on les jette. Moi aussi, je suis jetable.» Cet adolescent qui a grandi trop vite est l’un des 3000 forçats du nucléaire qui, jour et nuit, s’échinent à tenir à flot ce Titanic atomique.
Ils viennent de tout l’archipel, seuls ou en groupes, embauchés par des géants de l’industrie, ou le plus souvent par des PME locales. Quand ils ne sont pas enrôlés par des officines peu scrupuleuses sur les droits des salariés et les normes de sécurité. Ils n’ont pas de voix, pas de visage, pas de noms, pas le droit de parler et donc pas de mérite, ni de reconnaissance.

 

jeudi 10 octobre 2013

Qu'a appris le monde de l'accident de Fukushima, Akio Matsumura 11 mars 2013

Informations importantes sur la désinformation au Japon et dans le monde entier, Akio Matsumura (diplomate) tire la sonnette d'alarme devant la passivité des gens et des gouvernements.

mercredi 2 octobre 2013

Beaucoup de malades au Japon

Il faut que cela se sache et se dénonce

Voici un extrait de la lettre d'une mère de famille aux autorités sanitaires de l'ONU :
[...] 2 ans après l’accident, la santé de tous les membres de ma famille s’est détériorée en même temps. Nous avions en permanence la gorge pleine de glaires , nous ne pouvions arrêter une toux sèche [...] Le médecin n’a pas su nous indiquer la cause de ces symptômes. Il a dit qu’il a beaucoup de patients avec de tels symptômes sans cause décelable. Mon enfant a commencé à se plaindre de douleurs dans les os du pied; et j’ai entendu que beaucoup d’adultes et d’enfants ont le mêmes douleurs [...]

Personnellement j’ai des douleurs osseuses [...] Ensuite, mon fils et moi avons continué d’avoir des nausées et des maux de tête. La tension artérielle de mon fils a baissé et il a du sang dans les urines.
Ma famille a quitté Fukushima en juillet. Un mois après nous allions mieux.
[...] il y a une forte augmentation de gens qui ont ces mêmes symptômes. De plus en plus d’enfants ont des saignements de nez prolongés [... ] il y a de plus en plus de gens qui meurent d’infarctus du myocarde aigu. [...]
Enfants et adultes ont souffert énormément.[...]

Publié: Le 27 Septembre 2013 Par ENENews

Il faut le savoir, les médecins japonnais ont reçu l'ordre de ne rien dévoiler de leurs constatations, même pas aux malades...

jeudi 26 septembre 2013

Tepco savait mais n'a rien dit

et ne dit toujours rien.
Les compteurs de surveillance, bien avant les explosions, étaient passés dans le rouge, dans des proportions énormes. Arnie Gundersen, nous l'explique dans cet article

samedi 21 septembre 2013

Les négligences de TEPCO au grand jour.

 Nous sommes dans le déni et le mensonge, mais comment pourrait-il en être autrement, tant cette catastrophe est grave, pour le Japon d'abord, mais également pour la planète. L'exemple de Tchernobyl n'a pas suffi et apparemment avec Fukushima, on continue à se voiler la face : réveillez-vous.

Extrait des Échos du 19 septembre 2013 : un article de Gabriel Gresillon et Yann Rousseau

Les négligences de Tepco révélées
 Tepco, l’opérateur du site de Fukushima, avait volontairement négligé la gestion des eaux contaminées dès le mois de mai 2011, pour des raisons financières et boursières. Le gouvernement de l’époque aurait avalisé la situation.


http://www.lesechos.fr/medias/2013/09/19/606902_0203014843093_web_tete.jpg
photo AFP
En mai 2011, deux mois après la destruction par un tsunami de 4 réacteurs de la centrale de Fukushima, les ingénieurs de Tepco, l’opérateur, ont réalisé que d’énormes quantités d’eau souterraine pénétraient dans les sous-sols des bâtiments et créaient une dangereuse accumulation de liquides radioactifs. Malgré une confirmation de cette analyse par des experts américains, Tepco a sciemment décidé de ne pas lancer le chantier nécessaire à l’endiguement de ces eaux de peur d’engager de nouvelles dépenses qui auraient effrayé ses investisseurs.
En révélant cette information, deux anciens membres de l’administration au pouvoir au Japon lors de la catastrophe ont expliqué que Tepco leur avait indiqué qu’il comptait repousser à plus tard la construction d’une enceinte souterraine imperméable autour de la centrale, dont le coût était estimé à 100 milliards de yens (1 milliard de dollars). « Si nous incluons maintenant ce coût de construction à nos comptes, le marché considérera que nous sommes menacés par la faillite », avait alors précisé un cadre de l’entreprise à Banri Kaieda, le ministre de l’Industrie de l’époque, et à Sumio Mabuchi, qui servait de conseiller spécial à l’ex-Premier ministre Naoto Kan.
Promesse non tenue
Promettant d’enclencher ces travaux plus tard, Tepco aurait, en échange, demandé au gouvernement de rester vague sur ces problèmes d’eau contaminée. Une consigne à laquelle le pouvoir politique a obéi. « Mais Tepco n’a ensuite pas tenu sa promesse », a regretté Sumio Mabuchi. Deux ans et demi plus tard, l’accumulation de 330.000 tonnes d’eau radioactive s’est imposée comme un problème majeur. Voulant mettre en scène la fermeté de Tokyo sur ce dossier, le Premier ministre, Shinzo Abe, a passé, ce jeudi, trois heures sur le site et s’est longuement fait expliquer l’avancée des travaux de sauvetage.
A l’issue de sa visite, il a demandé, pour la énième fois, à Tepco de régler « le problème de fuites d’eau » contaminée et de « fixer un calendrier ». Il a aussi appelé le groupe à démanteler les tranches 5 et 6 de la centrale, qui avaient été épargnées par la catastrophe. Poliment, Naomi Hirose, le président de Tepco, lui a répondu qu’il étudierait cette idée à la fin de l’année.

mardi 27 août 2013

Exposé de Hiroaki Koide au symposium de New-York

Un compte-rendu chronologique de la catastrophe vient d'être traduit, cet exposé a été fait au symposium de New-York en mars 2011, mais les traductions nous arrivent seulement maintenant.
La deuxième intervention du Symposium de New York sur Fukushima est celle de Hiroaki Koide. Depuis plus de 40 ans, ce scientifique japonais n'a cessé de lancer des avertissements sur les dangers de l'énergie nucléaire. Deux ans et demi après le début de la catastrophe de Fukushima, l’électricien Tepco et l’état japonais sont totalement démunis devant l’eau radioactive se déversant en continu dans l’océan Pacifique et ce simple aveu d’impuissance face à l’horreur nucléaire donne ainsi raison à son combat.
La traduction est à lire sur un autre blog

  La nature de l'explosion du 14 mars 2011 de l'unité 3 ne fait plus de doute