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dimanche 11 mars 2018

Le Japon se souvient, 7 ans après

Le Japon s'est figé dans le recueillement dimanche à 14H46 (05H46 GMT), au moment précis où, le 11 mars 2011, se produisit un terrible tremblement de terre suivi d'un tsunami meurtrier et d'une catastrophe nucléaire.

Comme chaque année, une cérémonie officielle s'est tenue à Tokyo, en présence du Premier ministre Shinzo Abe, du prince Akishino, fils cadet de l'empereur Akihito, et de son épouse Kiko, tous deux représentant le couple impérial, ainsi que de survivants.


Photo AFP - Toshifumi KITAMURA


"J'offre mes condoléances à ceux qui ont perdu leurs proches et amis bien aimés", a déclaré M. Abe avant de laisser la parole à des habitants.
Parmi eux, une femme de 70 ans originaire de la région de Fukushima, Hideko Igarashi, a appelé, dans un discours prononcé avec beaucoup de coeur, le Japon à "ne jamais oublier ce que nous avons appris du désastre".
"J'ai attrapé un arbre mais j'ai été engloutie par la vague. Mon mari a été emporté loin de moi, il a hurlé +Hideko+ trois fois", a-t-elle raconté. "Je regrette de ne pas lui avoir dit de s'enfuir plus tôt".

Au total, 18.434 personnes ont péri ou disparu dans le tremblement de terre de magnitude 9 et le tsunami qui ont meurtri le pays il y a sept ans.
En outre, plus de 3.600 personnes, pour la plupart de Fukushima, sont décédées des suites de la catastrophe, pour cause de maladie ou de suicide.
Aujourd'hui, l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, le plus grave de l'histoire depuis celui de Tchernobyl en URSS en 1986 même s'il n'a officiellement pas causé de décès direct, laisse encore derrière lui plus de 73.000 déplacés, chassés par les radiations.

mardi 6 mars 2018

Nouveau toit pour le réacteur num 3

Tepco et ses sous traitants ont terminé l’installation d’un nouveau toit sur le réacteur n°3. 



Photos Tepco du 21 février 2018

 Les travaux avaient débuté en août 2017. Tepco a mis en ligne des photos et une vidéo (les photos et commentaires en anglais) où l’on voit la mise en place de la dernière tranche. La compagnie, avait organisé un voyage de presse sur place en novembre dernier, malgré les forts débits de dose sur place.
Le toit, de forme cylindrique, pèse 55 tonnes et fait 17 m de haut.

L'article complet sur le blog de Fukushima

vendredi 2 mars 2018

L'obstination de la reconquête

Masahiro Imamura, le ministre japonais de la reconstruction, a récemment comparé à un marathon la reconquête des territoires contaminés par l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima daï-ichi en mars 2011, en précisant que « la reconstruction en est au trentième kilomètre ». Cela a provoqué l’ire des personnes concernées et des élus locaux qui ne voient pas le bout du tunnel. Le gouverneur de la province a tenu à rappeler que certaines zones évacuées n’ont même pas franchi la ligne de départ



 Masahiro Imamura, le ministre japonais de la reconstruction


Cet épisode montre le fossé existant entre la perception du gouvernement central, qui voudrait tourner rapidement la page, et la réalité sur place.
A Tchernobyl, les autorités soviétiques ont abandonné de vastes territoires et le réacteur accidenté. L’Europe vient de terminer la construction d’une arche gigantesque destinée à limiter l’impact d’un effondrement dans le bâtiment réacteur pendant au moins un siècle. A l’inverse, les autorités japonaises se sont lancées dans une politique de reconquête totale : les réacteurs accidentés vont être démantelés et les territoires contaminés rendus à leurs habitants. Six ans plus tard, alors que les autorités s’apprêtent à lever les ordres d’évacuer partout, sauf dans les zones les plus contaminées classées en « zones de retour difficile », il est évident que le volontarisme affiché ne parviendra pas cacher les limites de cette politique.