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vendredi 28 mars 2014

Peut être une explication pour le blocage de la grue

Un incident important sur la piscine du réacteur 4. Le container qui remonte les barres combustible est resté bloqué dans la piscine.

Lire l'article (en anglais) ici

plus d'infos bientôt

jeudi 27 mars 2014

Problème de grue à la piscine du réacteur 4

Elle s’est bloquée sans raison connue


Dans la piscine à combustibles usagés du réacteur 4 la grue s’est bloquée. Elle est installée sur le plafond du bâtiment du réacteur.
Le voyant d’erreur s’est allumé et la grue s’est immobilisée au moment où Tepco se préparait à transférer le conteneur de transport sur place.
Tepco affirme que la grue n’était pas en train de soulever le conteneur au moment de la panne et qu’aucune anomalie n’a été constatée dans les paramètres de la centrale.
La cause de la panne n’est pas établie.

 Liens : Tepco
             Traduction

Par ailleurs, avant la panne, 528 barres avaient été retirées.



A part cela, il y a toujours beaucoup de fuites sur le site et tout le système de décontamination de l'eau de refroidissement (ALPS : Advanced Liquid Processing System) est arrêté depuis le 15 mars, pas cool...

dimanche 23 mars 2014

Alarme au réacteur 2 : la radioactivité ambiante multipliée par plus de 2 200

Le 20 mars, une alarme de surveillance du réacteur 2 s’est déclenchée le 20 mars 2014. C’est celle du système de surveillance des poussières. Elle s’est arrêtée 2 minutes plus tard mais elle indiquait que la radioactivité des poussières marquait un pic plus de 2 200 fois au-dessus du niveau habituel.
Un autre système de surveillance des poussières a également présenté ce pic de radioactivité à un autre moment.
Ces systèmes surveillent la radioactivité de l’air qui sort du bâtiment du réacteur 2. Tepco n’en a pas établi la cause.
Le lien vers la page Tepco

Ça fait froid dans le dos

Je le pressentais, mais rien ne remplace un travaille d'investigation sur place.

Un grand merci à "Fukushima Diary" pour sa traduction.
Un coup de chapeau à Mme Mako Oshidori pour les risques qu'elle prend pour nous informer

IRRADIÉS : TEPCO‬ et le gouvernement japonais censurent les morts des travailleurs de ‪‎Fukushima‬

Mme Mako Oshidori

 
NSNBC : La mort de nombreux travailleurs de Fukushima consécutivement à leur exposition à la radioactivité est censurée par TEPCO, l'opérateur de la centrale de Fukushima Daiichi, et par le gouvernement japonais, a déclaré une journaliste japonaise qui a enquêté sur les décès non déclarés, ajoutant avoir découvert une note de TEPCO donnant instruction aux responsables de "couper court à ses questions de manière appropriée" et que la police la suit de façon intimidante.
Ces inquiétantes révélations ont été faites pendant une conférence internationale sur les « effets des catastrophes nucléaires sur l'environnement naturel et la santé humaine » à proximité de la capitale financière allemande de Francfort. Selon Energy News, cette conférence du 6 Mars 2014 a été co-organisée par la section allemande de l' "International Physicians for Prevention of Nuclear War" (= médecins internationaux pour la prévention contre la guerre nucléaire, IPPNW) et l'Eglise protestante de Hesse Nassau.
Mme ‪‎Mako‬ Oshidori‬, journaliste japonaise indépendante, y était présente ainsi qu'à la conférence de presse qui s'en est suivie (enregistrée sur vidéo). Mme Mako a rapporté avoir découvert une note de TEPCO par laquelle l'opérateur de Fukushima Daiichi ordonne aux responsables de «couper court à (aux questions de) Mako-chan, de manière appropriée". Mme Mako Oshidori a fait trois ans d'études à la Faculté de médecine de l'Université des Sciences de la Vie de Tottori...
Lire la suite de l'article en français.
Lien de la source en anglais

 

vendredi 21 mars 2014

Tepco refuse de contrôler la salinité des eaux souterraines

Tepco refuse de contrôler la salinité des eaux souterraines : “Pour cacher que la mer remonte dans la centrale ?”

 Le 19 mars 2014, Tepco a clairement refusé d’examiner si les eaux extrêmement radioactives et l’eau de mer se déplacent de façon synchronisée dans le sous-sol de la centrale de Fukushima plant.
Selon les données de Tepco des trous de forage profonds, le niveau des eaux souterraines est en phase avec le flux et le reflux des marées. Or, ils les ont abandonnés et ont décidé de n’utiliser que les forages superficiels, lesquels ne tracent pas les mouvements des eaux souterraines.
Au cours de la conférence de presse du 19 mars 2014, un journaliste indépendant s’est offusqué de ne pas avoir une justification pour ne pas suivre la salinité des eaux souterraines. Ce n’est qu’en suivant la salinité qu’on peut savoir si la mer remonte dans le sous-sol de la centrale de Fukushima.
Le porte-parole de Tepco a déclaré qu’ils ne suivraient pas la salinité et il n’en a donné aucune justification.


Lien vidéo : Conférence

Ont-ils le droit de tout faire sans contrôle ? Voilà ce qui nous attends.


mercredi 19 mars 2014

L'Europe souffle le chaud et le froid sur le nucléaire

Cet article ne parle pas directement de Fukushima, mais des conséquences pour l'Europe et la France en particulier.

Mardi matin, la Commission Industrie, Recherche et Énergie (ITRE) du Parlement européen a voté le rapport Romana JORDAN révisant la directive européenne sur la sûreté nucléaire. 

 L'histoire d'une catastrophe annoncée

Alors qu'en mars 2013, les eurodéputés avaient insisté sur les stress tests (une bonne chose) le rapport voté hier, mais une croix, purement et simplement sur les contraintes qui étaient liés aux résultats de ces tests. 
Pour reprendre les commentaires de Michèle Rivasi (eurodéputée EELV)  :

"Face au danger potentiel que représente l'industrie nucléaire, les parlementaires doivent exiger le maximum de garanties pour empêcher le pire d'arriver. Malheureusement, encore une fois, la complaisance a été de mise et les autorités de sûreté nucléaire (ASN) n'auront pas les compétences nécessaires pour empêcher les opérateurs de prendre des risques insensés".
 "Sur ce texte, comme sur l'ensemble des textes touchant au nucléaire, le Parlement européen ne bénéficie pas de la codécision, il n'est que consulté: nous avions demandé un changement de base juridique remettant en cause le Traité Euratom, nous avons perdu. Et alors que la Commission nous proposait un texte peu contraignant, la rapporteure a encore réussi à l'affaiblir. La Commission proposait que l'ASN soit clairement séparée de toute entité s'occupant de la promotion ou utilisation de l'énergie nucléaire ou de la production d'électricité, finalement la séparation ne sera que juridique".
 "La commission ITRE s'assoit par ailleurs sur la résolution du Parlement européen de mars 2013 sur les stress tests. Le Parlement reconnaissait les besoins d'amélioration de sûreté à la lumière des stress tests effectués, pourtant ceux-ci ne seront pas forcément suivis d'effets car il faudra désormais prouver que les investissements réalisés ont un impact mesurable sur la sûreté au regard des sommes investies. Aussi, si la revue par les pairs constate des défaillances, les mesures de sûreté n'auront pas à être mises en œuvre immédiatement. Et puisque la Commission ITRE a refusé que les ASN soient dotées d'un véritable pouvoir de sanction, elles ne seront pas capables de contraindre les opérateurs efficacement".
"On pourrait se réjouir de l'inclusion d'une référence à la Convention d'Aarhus sur la participation du public au processus décisionnel, mais les amendements que nous avions déposé pour favoriser la participation du public ont été rejetés. Plus que contradictoire. Pire, la proposition d'inclure des experts indépendants de la société civile dans les revues par les pairs a été rejetée. Ce vote représente finalement très bien l'image que tout un chacun a du nucléaire: un milieu fermé, hermétique à tout contrôle extérieur et à tout droit de regard des citoyens".

C'est moi qui surligne les passages. 
Je rappelle que le simple exemple du non remplacement des disjoncteurs, comme expliqué sur mon blog le 16 février, trouve un drôle d'écho dans ce vote du parlement européen.


Fukushima, une catastrophe pas si naturelle qu'on nous le dit...

Je reprends, pour une diffusion le plus large possible, un article publié dans Médiapart

A voir en vidéo, une conférence d'Arnold  Gundersen qui nous explique comment la cupidité des groupes financiers, les politiques et l'arrogance des ingénieurs nous ont conduit à la catastrophe que l'on connait.

A nous les profits, à eux les risques


                 la vidéo

Merci à Kna60 pour la traduction
 

dimanche 16 mars 2014

la radioactivité β augmente en permanence côté mer

Au delà du mur souterrain la radioactivité β augmente en permanence : Elle passe par dessous ?

Sur le côté mer des réacteurs 2 et 3, la radioactivité β (dont le strontium 90) des eaux souterraines augmente depuis décembre.
Selon Tepco, elle s’est multipliée par plus de 10 en 3 mois. Or, l’endroit échantillonné se trouve à l’extérieur du mur souterrain que Tepco a terminé en décembre. L’endroit est donc séparé des bâtiments et face à la mer.
Selon les données de Tepco, un autre échantillon pris à l’intérieur de l’enceinte du mur montre que la radioactivité β n’y a pas augmenté. Il n’y a pas d’autre explication au chemin suivi par cette radioactivité  que celui remontant après être passé par dessous ce mur souterrain.
Tepco n’a fait aucune déclaration concernant cette propension.



Les publications de Tepco ce font toujours en douce, "des fois" que l'on ne s'en apercevrait pas.

Liens vers : les plans
                    les courbes

La protection de l'unité 1 est déjà percée

Dans le réacteur 1, par son toit troué sur 5 m de large, de l’eau de pluie à 66 millions de Bq/m³ de césium 134/137

Le 14 mars 2014, Tepco annonce que la pluie s’écoule dans le réacteur 1 par les trous du toit endommagé.
Le démantèlement de Fukushima prendra plus de 40 ans selon le gouvernement japonais. L’eau de pluie détériore le bâtiment du réacteur à chaque pluie.
Le 14 mars 2014, un employé de Tepco a découvert une flaque d’eau de pluie de 2  × 10 m au premier étage du bâtiment du réacteur 1. Ils y ont relevé 66 000 000 Bq/m³ (66 millions) de césium 134/137 mais ils considèrent que ce n’est pas une fuite directe du liquide de refroidissement parce que sa radioactivité est 152 plus forte que ces 66 000 000 Bq/m³.
Tepco déclare qu’il a plu la veille et que de l’eau s’en écoule encore dans le bâtiment par les trous du toit sur 5 m de large. Ils ne peuvent pas réparer cette partie endommagée du bâtiment à cause de sa trop grande radioactivité.

Un lien vers les dernières vidéos de Tepco

dimanche 9 mars 2014

Un des deux derniers thermomètres de la RPV2 est cassé : Tepco l’a probablement détruit pendant ses contrôles

Selon Tepco, un des 2 derniers thermomètres de l’enceinte de confinement primaire (RPV) du réacteur 2 est cassé. Il n’y reste plus maintenant que celui qui est près du fond de la RPV.
Tepco affirme qu’il est possible que ce soit parce qu’ils ont envoyé un trop fort voltage pendant leurs tests de résistance de l’isolation.
Ils s’en sont aperçu dans l’après-midi du 18 février 2014 mais ils n’en ont rien dit, “parce qu’il leur a fallu du temps pour en évaluer les conséquences”. (*)
Tepco affirme qu’ils sont toujours en mesure de relever les températures avec l’autre thermomètre et qu’ils en installeront un nouveau.
Ils ne précisent néanmoins pas quand ils prévoient de le faire. La dernière fois qu’ils ont eu à réinstaller un nouveau thermomètres, ça leur a pris pratiquement six mois.
Ils ne peuvent pas détecter les éventuelles reprises de criticité avec un seul thermomètre pour le cas où, comme le pense Fukushima Diary (cf. [Court édito] Où est le combustible fondu ?]), le combustible fondu est éparpillé dans la RPV (enceinte principale) et la PCV (enceinte primaire).
 Le minimiser au début et ajouter tranquillement de nouvelles informations pour que personne ne le remarque. Tout pour que le troupeau ne s’échappe pas. C’est leur stratégie.

 (*) C’est encore une erreur de manipulation. Selon Tepco, ils ont branché à un voltage de 2,5 fois la limite tolérée par le thermomètre pour sa capacité d’isolation.
Ils avaient le manuel mais l’opérateur n’a pas fait attention à la limite du voltage.
Les travailleurs expérimentés sont forcés de partir vite à cause de la forte radioactivité ambiante dans la centrale de Fukushima. On s’inquiète de la pénurie actuelle en travailleurs expérimentés qu’affronte Tepco après l’augmentation de la demande pour les constructions des jeux olympiques et aussi le redémarrage des autres centrales nucléaires. Or, Tepco nie le risque en affirmant qu’ils ont toujours une réserve suffisante de travailleurs du nucléaire dans leurs autres centrales.
D’un autre côté, la presse locale met en avant que le manque de travailleurs d’expérience a déjà commencé à cause des récents problèmes issus de continuelles erreurs opératoires pendant les travaux de base.


Ce qui ressort de cette nouvelle, c'est l'incompétence des techniciens qui travaillent sur le site maintenant. Il y a de moins en moins de volontaire et l'ambiance radioactive est terrible. Trouver des "kamikazes" formés et les envoyer au "charbon" ce n'est pas évident. Encore une leçon a tirer pour la France. En l'état actuel, nous ne ferions surement pas mieux.

418 assemblages ont été retirés de la piscine du numéro 4

Dernier bilan début mars de Tepco


L'information originale sur le site de Tepco

samedi 8 mars 2014

Fukushima, chronique d'un désastre

Un documentaire d'ARTE

vendredi 07 mars à 22h15 (48 min)

Rediffusé dimanche 09.03 à 10h25
S'appuyant sur des simulations scientifiques et sur les témoignages d'ingénieurs présents dans la salle de contrôle au moment du drame, ce documentaire retrace l'enchaînement des évènements qui ont mené à l'explosion du réacteur de la centrale atomique de Fukushima le 11 mars 2011.

A voir absolument pour comprendre, l'enchaînement des anomalies conduisant à une catastrophe.
Quand on voit l'importance d'une seule vanne (condenseur) ou d'une jauge (niveau), on se dit qu'il ne faut rien relâcher de notre vigilance, tout le contraire des responsables EDF d'aujourd'hui, qui repousse même les dates butoirs des autorités, je dis que c'est criminel.

Le liens de l'émission si vous ratez la rediffusion de demain matin

jeudi 6 mars 2014

Tepco endommage le câble électrique du refroidissement de la piscine du numéro 4

Tepco : “On savait pas qu’il passait par là” 

 
Le 25 février 2014, Tepco a endommagé un câble électrique de la piscine du réacteur 4 qu’ils avaient installé eux-mêmes.
Ça a arrêté un des systèmes de refroidissement de la piscine du réacteur 4, ils ont fini par suspendre le retrait des combustibles de la piscine. Il leur a fallu 4 heures pour redémarrer.
Tepco forait le sol côté mer du réacteur 4 dans le cadre d’un chantier devant renforcer le sol pour arrêter l’écoulement des eaux souterraines dans les bâtiments du réacteur.
Quand ils sont arrivés à environ 1 m de profondeur, ils ont endommagé le câble électrique.
Concernant l’explication, Tepco a affirmé qu’ils n’étaient pas informés par un sous-traitant du fait que les câbles électriques passaient là. De plus, ils ont eu “l’impression subjective” qu’aucun tuyau ni câble n’était enfoui à cet endroit.
Qui plus est, lorsqu’ils ont commencé le forage ils sont tombés, en fait, sur un matériau inattendu mais ils ont continuer de forer sans chercher à vérifier quoi que ce soit.




Le minimiser au début et ajouter tranquillement de nouvelles information pour que personne ne le remarque. Tout pour que le troupeau ne s’échappe pas. C’est leur stratégie.
Les liens : Tepco



Toujours plus d'exploitation de la misère du monde

Un scandale : Des SDF nettoient Fukushima

Aujourd'hui, Fukushima est un immense chantier, où techniciens et ingénieurs font l'impossible pour reprendre les commandes de la centrale. Mais à l'extérieur, sur les milliers de kilomètres carrés contaminés, ce sont aussi les sans-abri qui grattent la terre, au péril de leur santé. 
 Malgré le froid, nous avons avancé. Nous reprendrons demain à 9 heures et poursuivrons l'effort sur la même zone boisée", tonne le chef de groupe, casque blanc et masque sur la bouche, à ses dix hommes épuisés, réunis en cercle sur un parking devant un préfabriqué. Depuis ce matin, ces travailleurs ont ratissé les sols, raclé la terre, ramassé des feuillages, coupé des arbustes, tenté de soustraire le venin ­radioactif qui s'est répandu dans la nature. Le jour tombe, comme la neige. Le froid transit les os. Les hommes se séparent, sans un mot. Le plus jeune retire du bord de la route un drapeau rose fluo indiquant des "travaux de décontamination" ("josen sakyo ku").

 Découvert à Kawamata, à 40 km de la centrale de Fukushima Daiichi, ce chantier-là est géré par Taisei Corporation, l'un des 20 zenekon (géants du BTP) chargés par l'État japonais de décontaminer, dans un premier temps, les terres atteignant un seuil de radioactivité jugé critique. (Lire la suite)