Translate

samedi 28 mars 2015

Les travaux avancent, sans aucune certitude de pouvoir réussir. Exemple le retrait du combustible du réacteur 3

Réacteur 3 : la machine à manipuler les combustibles peut casser la porte entre la SFP3 et l’enceinte du réacteur, il y a beaucoup de déchets à retirer avant le combustibles.



Le lieu du problème


Le 26 mars 2015, Tepco déclare qu’ils ont découvert qu’en mars 2011 la FHM (Fuel Handling Machine = machine de manipulation des combustibles) était tombée dans la SFP3 (Spent Fuel Pool of Reactor 3 = Piscine à combustibles usagés du réacteur 3) et qu’elle “s’appuie” sur la porte de la PCV (Primary Containment Vessel = Enceinte de confinement primaire).
Tepco prévoit de retirer les assemblages de combustible de la SFP3 au cours du premier semestre de 2015.
Il est rapporté que cette piscine contient 514 assemblages de combustible usagé et 52 assemblages neufs.
Tepco est supposé retirer un des plus grands gravas, la FHM, en avril prochain. Lors de l’inspection précédente, ils avaient découvert qu’elle avait probablement déformé ce qu’ils appellent la “porte” séparant la SFP3 de la PCV.
Cette porte est conçue pour bloquer de façon étanche, jusqu’à 44 tonnes de pression, l’eau de la SFP3. Cependant, au cours de l’opération de retrait de la FHM, cette étanchéité pourrait être compromise et la piscine se vider alors dans l’enceinte du réacteur.
Tepco déclare qu’ils n’ont aucune solution de secours si cette porte perdait son étanchéité.

 Dans le rapport Tepco (très complet), en cliquant sur le lien, le planning des opérations, les photos et explications, c'est en japonais mais cela mérite un détour pour mieux comprendre.



jeudi 26 mars 2015

La situation n'est toujours pas maîtrisée par Tepco

Sur ces 314 derniers jours, 2 200 milliards de Bq de radioactivité β ont fuit dans le Pacifique # de 60 Curies

 C'est peu au regard de la catastrophe, mais ce sont des émetteurs bêta, donc très dangeureux et surtout il s'agit du bilan pour un radionucléide alors qu'il y en a des centaines dont le tritium et tous les émetteurs alpha, non comptabilisés dans cette annonce.

 Schéma des écoulements

Le 25 mars 2015, Tepco rapporte à la NRA (Nuclear Regulation Authority) que 2 200 000 000 000 Bq (2 200 milliards) de radioactivité β (dont le strontium 90) ont, sur ces derniers 314 jours,  fuit de la centrale dans son port.
La période est celle du 16 avril 2014 au 23 février 2015.
Concernant le tritium, 4 800 000 000 000 Bq (4 800 milliards) en ont fuit dans le port, rapporte Tepco.
Ces nucléides sont dans les eaux souterraines de la centrale. Tepco ne peut pas terminer la construction des murs souterrains pour couper la terre du port parce que les murs provoqueraient l’inondation de la centrale par les eaux souterraines.
Ils ont déclaré qu’environ 10% de ces quantités sont directement parties dans le Pacifique sans passer par le port de la centrale.

Lien : rapport Tepco
 

lundi 23 mars 2015

De nouvelles fuites de radioactivité, le tritium augmente terriblement

La radioactivité en tritium d’eaux souterraines se multiplie par 17 en une semaine.

La situation est loin d'être sous contrôle




Centrale dévastée

Le 18 mars 2015, Tepco annonce qu’ils ont relevé une radioactivité en tritium des eaux souterraines 17 fois supérieure aux relevés précédents.
2 jours plus tard, la radioactivité en tritium du forage voisin était plus de 8 fois fois supérieure au relevé précédent.
Ces augmentations ont été relevées dans les puits de forage du côté montagne des réacteurs dévastés. Dans l’un d’eux, la radioactivité en tritium était à 200 000 Bq/m³ le 10 mars 2015 et à 3 400000 Bq/m³ le 17 mars 2015. Ils n’ont pas fait d’analyse d’échantillon de ce forage pendant une semaine.
Le 20 mars 2015, la radioactivité en tritium du forage voisin est montée de 300 000 Bq/m³ à 2 500 000 Bq/m³ en un seul jour.
Le 10 mars 2015, des eaux de pluie extrêmement radioactives s’étaient infiltrées dans le sol de citernes proches de là. (cf. 750 T d’eau de pluie radioactive a fuit en sous-sol / “Des bulles ont jailli du sol”)
Cependant, ces puits de forage ne sont pas sur le trajet allant de la zone des citernes à la mer.
La raison n’en est pas connue. Les radioactivités en Cs-134/137 et en strontium 90 n’ont pas été analysées.

Liens : Rapports Tepco 1, 2, 3, 4, (relevés)
            Point sur les hausses
 

dimanche 22 mars 2015

Surprise : très peu de combustible restant dans le réacteur 2

Univ. de Nagoya  : “Il reste très peu de combustible dans le réacteur 2″ / aucun état du sous-sol publié



 Résultats comparés des réacteurs 2 et 5



Le 20 mars 2015, l’Université de Nagoya déclare qu’ils ont VU que le combustible nucléaire restant dans le réacteur 2 est beaucoup moins abondant que dans le réacteur 5, ce qui prouve qu’une fusion a bien eu lieu dans le réacteur 2 aussi.
Avec le système de détection des muons et depuis le début du printemps, ils “balayent” les réacteurs 2 et 5, supposés contenir dans leur cœur du combustible en bon état.
Au final, ils confirment qu’il en reste beaucoup moins dans le réacteur 2 que dans le réacteur 5 mais ils ont besoin de faire d’autres analyses pour préciser les quantités exactes restantes dans le cœur des réacteurs.
Selon leur dernier compte-rendu publié en ce moment, il semble qu’il ne reste rien dans l’enceinte pressurisée au moins.
Ce rapport ne parle que de la situation au-dessus du sol bien qu’ils affirment possible d’installer le système de détection des muons en sous-sol pour en établir l’état.

Lien : le rapport de l'Université




vendredi 20 mars 2015

Aucun combustible dans le coeur du réacteur numéro 1, après l'inspection aux muons

L’IRID n’a trouvé ni combustible, ni eau dans le cœur du réacteur 1


Image du cœur du réacteur 1  (voir ci-dessous le liens vers le rapport Tepco pour les explications en détails)


L’IRID (International Research Institute for Nuclear Decommissioning) et la High Energy Accelerator Research Organization ont annoncé qu’ils n’ont pas pu trouver un quelconque morceau de combustible dans le cœur du réacteur 1.
Le 19 mars 2015, ils ont publié un rapport succinct sur leur essai de “balayage” effectué jusqu’au 10 mars 2015.
Ce rapport dit qu’ils n’ont rien pu trouver de plus long que de 1 m à l’intérieur du coeur du réacteur, là où au départ étaient installés les assemblages de combustible.
L’appareillage à muons avait été positionné au Nord et au Nord-Ouest du réacteur 1. Néanmoins, aucun des deux n’a révélé d’éventuel assemblage de combustible.
En outre, il n’y a pas d’eau restante dans le coeur du réacteur de la RPV (= Reactor Pressure Vessel = enceinte pressurisée du réacteur). Ces faits établis appuient fortement la probabilité que le combustible fondu ait déjà atteint le fond de l’enceinte de confinement primaire (= PCV = Primary Containment Vessel). Ils ne parlent pas de l’éventualité que le combustible fondu soit déjà passé à travers les murs extérieurs des enceintes.
Concernant l’état de la SFP1 (Spent Fuel Pool 1 = piscine des combustible usagés du réacteur 1), ile n’en disent rien de plus que “on suppose que le combustible est toujours dans la piscine mais leur volume n’est pas établi”.

Liens vers le  rapport Tepco
                  toutes les photos

mardi 17 mars 2015

En février, le réacteur 1 battait des records de contamination, en mars, c'est au tour du réacteur 2

Record de radioactivité en césium relevé en deux points du côté mer du réacteur 2 / 4 × les records précédents



Schéma des puits de prélèvement côté mer


Le 16 mars 2015, Tepco annonce qu’ils ont relevé un record en Cs 134/137 dans 2 puits de forage du côté mer du réacteur 2. Les échantillons sont du 16 mars 2015.
Les relevés sont de 303 000 Bq/m³ et 20 700 Bq/m³, soit 2 à 4 fois les derniers records pour ces forages.
Il y a 10 puits d’observation sur le côté mer du réacteur 2 mais Tepco n’a pas publié les résultats des analyses des 8 autres puits de forage.

Lien :  rapport de Tepco




samedi 14 mars 2015

Les sous-sols des réacteur 3 et 4 sont noyés après les pluies du mois de février

Les données brutes de Tepco montrent que le côté mer des réacteurs 3 & 4 est déjà noyé sous les eaux souterraines depuis le 10 mars 2015. Tepco n'informe pas et la situation semble lui échapper...


Le réacteur 3 après l'explosion de mars 2011


Les propres données de Tepco montrent que le côté mer des réacteurs 3 et 4 est déjà englouti sous les eaux vennant du sous-sol.
C’est la tendance du niveau des eaux souterraines telle que publiée le 13 mars 2015.
Ce rapport dit que le niveau des eaux souterraines est monté depuis les pluies de la mi-février. Un jour après les pluies environ, le 10 mars 2015, ce niveau des eaux souterraines a dépassé les 4 m au dessus de celui de la mer. Ces données signifient que les eaux souterraines ont déjà submergé le sol dans cette zone puisque le côté mer des réacteurs 3 et 4 est à 4 m d’altitude.
Ces niveaux ont été mesurés en deux puits de forage. Au 13 mars 2015, le niveau des eaux est toujours au-dessus de celui du sol sur l’un des forages.
Il n’y a pas eu de communiqué de Tepco, ni de couverture médiatique de cette zone. La situation présente n’est pas publiée.

Lien : rapport Tepco


vendredi 13 mars 2015

Forte augmentation de l'activité des eaux souterraines

Radioactivité x 30 dans les eaux souterraines / Tepco : “Toujours pas de fuite en mer” ?

 

 Bassin de rétention où a eu lieu la fuite avant-hier


Le 11 mars 2015, Tepco annonce que la radioactivité a été multipliée par 30 dans les proches eaux souterraines.
Suite à la fuite des 750 T d’eaux extrêmement radioactives absorbées dans le sol, Tepco a surveillé les niveaux de radioactivité des eaux souterraines autour de l’endroit de la fuite.
En conséquence, le 11 mars 2015 ils ont relevé 11 000 000 (11 millions de) Bq/m³ de radioactivité β (dont le strontium 90) à partir d’un forage. Le 9 mars 2015, elle était à 370 000 Bq/m³.


Endroit où il y avait les bulles (disparition de l'eau dans la terre

Tepco ne donne pas la distance entre l’endroit de la fuite et le forage. Ce dernier est néanmoins situé en direction de la mer, ce qui laisse fortement penser que les eaux absorbées s’écoulent à la mer.
Tepco déclare qu’il n’est pas confirmé que les eaux extrêmement radioactives ont atteint la mer et ils annoncent aussi qu’ils cesseront cette surveillance dans une semaine.
La radioactivité en strontium 90 et celle des autres nucléides ne sont pas non plus communiquées.
Pour expliquer pourquoi les eaux infiltrées sont extrêmement radioactives, ils affirment que c’est sans doute du à la fuite majeure de mars 2012.
Les résultats des analyses détaillées et les photos de la source probable de la fuite ne sont pas publiées également.

 Liens Tepco : les photos
                        le rapport du 11 mars
                        le communiqué de presse
               

 

mercredi 11 mars 2015

Une petite retenue d'eau de pluie a perdu une partie de son eau, dommage cette dernière est très contaminée

750 T d’eau de pluie radioactive a fuit en sous-sol / “Des bulles ont jailli du sol”




Schéma du bassin de rétention  qui a fuit


Le 10 mars 2015, Tepco annonce qu’environ 750 tonne d’eau extrêmement radioactive se sont écoulées d’une retenue pour s’infiltrer dans le sol. La cause n’en est pas identifiée.
Il s’agit d’un “barrage” local qui entoure les citernes d’eau extrêmement radioactive, celles qui ont eu une fuite majeure. La retenue est conçue pour retenir les eaux de pluie parce qu’elles se contaminent dès qu’elles arrivent au sol.
Dans la matinée du 10 mars 2015, un employé de Tepco s’est aperçu que le niveau de l’eau était descendu de moitié pendant la nuit précédente. A la suite d’une inspection, ils ont trouvé la fuite au pied d’une digue de terre et des bulles se formaient à la jonction entre la base en béton et un caniveau.
Tepco a pompé les eaux encore retenues pour les transvaser dans une autre retenue. Le volume de la fuite est estimé à 747 m³.
Le record de radioactivité β dans les eaux de pluie retenues restantes est de 8 300 000 (8,3 millions de) Bq/m³.
Dans un premier compte-rendu, Tepco écrit que la radioactivité en strontium 90 dépasse 100 000 Bq/m³ mais depuis ils n’ont pas donné le chiffre exact relevé.
De plus, ils rapportent que la fuite a été absorbée par le sol et qu’elle n’est pas partie dans l’océan, sans autre précision.

Liens : rapport Tepco
            communiqué de presse
            second communiqué avec résultats



dimanche 8 mars 2015

L'interview du Docteur C.Busby

Le Dr. C Busby présente au Fukushima Diary un scandale supplémentaire sur l’état des contaminations




Cet interview est à suivre sur Fukushima Diary


La séquence entière dure près de 7 heures mais, ici, Fukushima Diary publie deux extraits qui n’ont pas besoin d’être préparés. Les deux sont très importants, dans la seconde vidéo le Dr. Chris Busby examine 1 kg d’échantillons de sédiments pris dans la baie de Tokyo. (en anglais)


vendredi 6 mars 2015

Une nouvelle fuite (connue depuis 1 an) d'eau contaminée coule directement dans le Pacifique

Tepco continue de dissimuler


Schéma du drainage du site Fukushima- Daiichi

 
Le 4 mars 2015, Tepco confesse qu’une autre évacuation draine des eaux extrêmement radioactives dans le Pacifique depuis le 11-3. Le déversoir est situé en-dehors du port de la centrale.
Les eaux extrêmement radioactives partent directement à la mer. Tepco le sait depuis avril dernier mais le cache depuis près d’un an.
Il s’agit de l’évacuation située dans la partie nord de la centrale de Fukushima. Elle passe à côté des réacteurs 5 et 6. Son déversoir est juste à côté de l’extrémité nord du port de la centrale, à l’extérieur .
Pour ce que Tepco en dit, ils ont commencé à en prendre des relevés de radioactivité hebdomadaires à partir du 16 avril 2014. Leurs données montrent que les radioactivités en Cs 134/137 et β (dont le strontium 90) ont grimpé chaque fois qu’il a plu. Ils ont relevé 200 000 Bq/m³ de radioactivité β. Ils disent n’en avoir pratiquement jamais analysé le strontium 90 mais il en ont relevé 3 300 Bq/m³.
Tepco n’a pas fait de déclaration pour justifier sa censure d’au moins un an.

La nouvelle a été révélée par Fukushima Diary

Lien : le rapport Tepco

mercredi 4 mars 2015

Suite de l'eau très contaminée du toit du réacteur 2

Tepco essaye de stopper 30 millions de Bq/m³ de césium 134/137 d’eau avec des sacs de sable et des feuilles de plastique

 Dans un premier temps peut-on faire mieux ? c'est de l'improvisation, dans la précipitation, mais c'est mieux que rien... (voir mon article du 25 février)

Voici le rapport de Tepco avec les plans et les photos de l'intervention







  Avant l’obturation de l’évacuation avec les sacs de sable

 Après l’obturation avec les sacs de sable
 Après avoir couvert avec les feuilles de plastique


Tepco rapporte le 2 mars 2015 que pour l’instant, ils n’ont rien de mieux que des sacs de sable et des feuilles de plastique bleu pour bloquer les eaux extrêmement radioactives s’écoulant vers la mer.
Il s’agit des eaux où ils avaient relevé 29,4 millions de Bq/m³ de Cs 134/137.
Selon Tepco, le 27 février 2015 ils ont installé des sacs de sable à DEUX déversoirs. Le 2 mars 2015, ils ont couvert le toit de feuilles bleues. Les zones de jointure ont même été scotchées.
Ils ne disent pas comment ils prévoient d’évacuer les eaux retenues sur les feuilles de plastique.
Tepco affirme que même si les sacs sont remplis de zéolite, c’est une solution provisoire. Ils prévoient d’éliminer la principale source de contamination mais elle n’est pas encore connue.
La majeure partie du toit du bâtiment du réacteur 2 n’a pas été examinée à cause de sa radioactivité trop élevée.