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vendredi 30 janvier 2015

On le soupçonnait, mais ça fait mal de le savoir

Le fabriquant des dosimètres des habitants de Fukushima reconnaît qu’ils ne mesurent que 60% de la réalité


Comparaison



Le 28 janvier 2015, “CHIYODA TECHNOL CORPORATION” annonce sur son site web que leur dosimètre affiche une dose d’exposition cumulée inférieure à la dose ambiante de 30 à 40 %.
Les habitants de Fukushima ont reçu des dosimètres de cette société qui est le plus grand fabriquant de “badge en verre”. Les habitants portent ces dosimètres pour relever la dose cumulée d’irradiation pendant un certain temps.
Suite aux excuses publiques d’un dirigeant de l’entreprise mi-janvier lors d’un conseil municipal de la ville de Da-te, ils reconnaissent publiquement le fait sur leur site internet.
Ce dosimètre compte les rayons γ seulement s’ils arrivent face au badge. Lorsque ces rayons γ proviennent de toutes les directions, il n’en prend en compte que 60 à 70 %.
Le fabriquant affirme que ce n’est pas irréaliste parce que la plupart des organes radiosensibles sont sur l’avant du corps humain.

 L’excuse est bidon : entre l'irradiation et le calcul de la dose absorbée par un individu, il y a des coefficients pour tenir compte de la géométrie et de la sensibilité des organes, ce n'est pas à l'instrument de mesure d'apporter des corrections. UNE HONTE DE PLUS.

Liens vers le site du fabricant


 

mercredi 28 janvier 2015

La contamination en Sr90 près du réacteur numéro 2 est très forte et augmente

31 millions de Bq/m³ de strontium 90 au forage le plus proche du réacteur 2



Schéma des points de prélèvement


Le 27 janvier 2015, Tepco annonce qu’ils ont relevé une forte radioactivité en strontium 90 dans les eaux souterraines du côté mer du réacteur 2.
C’était à 31 000 000 Bq/m³. L’échantillon provient du puits de forage qui est le plus proche du réacteur 2.
C’est le record de radioactivité pour ce forage, il est supérieur de 10 % du record précédent.
L’échantillon date de décembre dernier. Aucune donnée sur le Sr 90 n’a encore été publiée pour janvier.

Lien vers rapport Tepco




dimanche 25 janvier 2015

Un mensonge de plus, mais comment pourrait-il en être autrement

Tepco décide de ne pas tenir sa promesse à Abe de purifier toutes les eaux contaminées d’ici avril



Tiré du rapport Tepco du 23 janvier 2015 (Vu de l'ALPS)




Comme le Fukushima Diary l’avait prédit, il est devenu officiel que Tepco ne peut pas d’ici fin mars purifier toutes les eaux extrêmement radioactives avec ALPS (Advanced Liquid Processing System), Tepco l’a annoncé ce 23 janvier 2015.
Tepco a estimé jusqu’à décembre dernier que la capacité de purification serait de 3 760 m³ / jour à partir de janvier. Ils reconnaissent maintenant que la capacité de purification réelle n’en est que de 55 % des prévisions.
Abe avait déclaré que les eaux extrêmement radioactives étaient totalement sous contrôle pour pouvoir héberger les jeux olympiques de 2020. Il avait fait promettre à Tepco de purifier toutes les eaux contaminées pour la fin mars 2015. C’était néanmoins et dès le départ une hypothèse de travail infondée et fantaisiste quand on connait la difficulté.
On ne sait même pas s’ils pourront purifier toutes les eaux extrêmement radioactives qu’ils ont stockées.

Liens vers le rapport Tepco

jeudi 22 janvier 2015

La contamination de la mer est terrible, mais comment peut-il en être autrement

Une rascasse du port de la centrale de Fukushima à 223 000 Bq/kg de Cs 134/137





Le 20 janvier 2015, Tepco déclare avoir détecté 223 000 Bq/kg de césium 134/137 dans une rascasse pêchée dans le port intérieur de la centrale de Fukushima.
L’échantillon date du 18 décembre 2014. Les autres nucléides n’ont pas été testés.
Cela va bientôt faire 4 ans depuis le 11 mars, néanmoins le niveau de contamination radioactive reste toujours élevé chez les animaux marins et la tendance perverse de Tepco à minimiser la radioactivité réelle n’a pas changée non plus.

Liens : Rapport Tepco sur la contamination des poissons

Bon appétit !


jeudi 15 janvier 2015

Un bras robotisé pour réparer les fuites du réacteur numéro 2

La société Kurion a annoncé qu'elle s'est vu attribuer un contrat pour le développement d'un bras robotique avancé afin de réparer les fuites de confinement primaire à l'intérieur du réacteur de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima Daiichi. 



 Bras Kurion


Dans le cadre d'un contrat avec le leader industriel japonais IHI Corporation, Kurion va commencer à produire le système robotique, le manipulateur de réparation de Fukushima (MRF), en ciblant son déploiement pour mi-2016 à l'intérieur du réacteur de l'Unité 2.


« La société Kurion est honorée d'avoir été choisie une nouvelle fois pour contribuer aux efforts continus de récupération de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, » a déclaré John Raymont, fondateur et président de Kurion. « Au cours des trois dernières années, Kurion a appliqué ses technologies innovantes à travers la centrale pour purifier l'eau contaminée et identifier les réparations nécessaires. Maintenant, l'adoption du manipulateur de réparation de Fukushima de Kurion marque une autre étape critique dans l'accélération du nettoyage continu de la centrale ».

Le manipulateur de réparation de Fukushima constitue la seconde phase des efforts d'identification et de réparation des fuites du confinement primaire du réacteur. Cet été, Kurion a contribué à la première phase avec le développement et la livraison du manipulateur d'inspection de Fukushima (MIF), un système robotique conçu pour rechercher les causes des fuites.

Le manipulateur d'inspection de Fukushima a déployé trois véhicules téléguidés (VT) pour identifier les fissures dans l'enceinte de confinement primaire, les tubes d'aération et le tore situés dans le bâtiment du réacteur. La première inspection s'est achevée plus tôt que prévu et a généré les informations nécessaires pour passer à la seconde phase des efforts de réparation. Le MIF inspecte actuellement sept autres emplacements dans le bâtiment du réacteur et devrait compléter cette tâche en 2015. Les informations réunies seront utilisées pour affiner la conception du MRF et identifier précisément l'étendue des activités de réparation.

L'objectif primaire du manipulateur de réparation de Fukushima sera de boucher les fuites causées par le tsunami dévastateur qui a endommagé la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en mars 2011. En utilisant une technologie robotique d'avant-garde, le système accordera aux ouvriers de la centrale un accès sans précédent au réacteur pour ouvrir des trous, enlever les débris et les obstacles, et boucher les fissures dans les tubes d'aération et le tore du réacteur - en toute sécurité à partir du poste d'exploitation à distance. Le système sophistiqué de Kurion comportera un bras robotique équipé d'outils de découpe, de jet d'eau et de jointement avancés ainsi que de nouvelles séquences de contrôle automatique pour guider ces tâches complexes.

« L'accès à l'environnement radioactif et dangereux est une pièce cruciale du puzzle de gestion des déchets », a confié pour sa part Bill Gallo, PDG de Kurion. « Chaque projet est unique et pose un défi technique nécessitant des systèmes robotiques sur mesure pouvant effectuer des tâches là où les hommes ne peuvent pas intervenir. Outre ces projets axés sur la robotique, tels que les systèmes téléguidés développés pour la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, les systèmes robotiques jouent également un rôle de support critique pour les technologies de vitrification de Kurion, où des opérations téléguidées sont nécessaires ».

Dès que les fuites seront bouchées par le manipulateur de réparation de Fukushima, les ouvriers de l'usine devraient enfin avoir la possibilité d'enlever le combustible endommagé et les débris du réacteur, réduisant ainsi considérablement le débit d'eau contaminée utilisée actuellement pour refroidir le cœur.

Source : Le magazine Enerzine

vendredi 2 janvier 2015

La science au service des catastrophes, je préfèrerais pour les éviter.

Tepco va commencer à “scanner” l’intérieur du réacteur 1 début février en utilisant la recherche des muons


Un exemple de résultat de la méthode à balayage.

 Installation des détecteurs de la méthode à balayage.



 Une image du principe de détection de la méthode à balayage.


Le 25 décembre 2014, Tepco avait annoncé qu’ils allaient balayer l’intérieur des réacteurs 1 à 3 en utilisant la recherche des  muons.
Tepco affirme qu’il serait possible que le combustible fondu s’écoule dans les parties étroites de la RPV (Reactor Pressure Vessel = Enceinte Pressurisée du Réacteur) et de la PCV (Primary Containment Vessel = Enceinte de Confinement Primaire).
Tepco développe actuellement deux techniques différentes pour “voir à travers” les réacteurs dévastés en détectant les muons.
L’une est nommée “méthode à balayage”. L’installation des détecteurs est prévue pour fin janvier et être opérationnels vers début février.
Cette méthode sera appliquée au réacteur 1 dans lequel même Tepco considère qu’il n’y a plus de combustible dans la RPV.
L’autre est nommée “méthode à dispersion”. Elle est prévue pour être utilisée à partir d’octobre. Elle sera utilisée sur le réacteur  2.

Les liens : le plan de charge des opérations
                  Présentation de la méthode