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lundi 3 septembre 2018

Une honte pour le Japon

Des experts de l'ONU dénoncent l’exploitation des travailleurs qui décontaminent la centrale de Fukushima.


 Le Japon doit agir de toute urgence pour protéger des dizaines de milliers de travailleurs qui seraient exploités et exposés à des radiations nucléaires toxiques dans le cadre des efforts de nettoyage de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima Daichi, affirment trois experts des Nations Unies.

« Les travailleurs engagés pour décontaminer Fukushima incluraient des travailleurs migrants, des demandeurs d'asile et des personnes sans abri », ont déclaré ces experts dans une déclaration conjointe à la presse.

« Nous sommes profondément préoccupés par le fait qu’ils seraient exploités en n’étant pas informés des risques d’exposition aux rayonnements, qu’ils seraient forcés d’accepter des conditions de travail dangereuses en raison des difficultés économiques et par le caractère inadéquat des mesures de formation et de protection », ont-ils ajouté.

Les experts se sont dits aussi préoccupés par l'impact que l'exposition aux rayonnements peut avoir sur la santé physique et mentale de ces travailleurs.

Ces experts sont Baskut Tuncak, Rapporteur spécial sur les conséquences pour les droits de l'homme de la gestion et de l'élimination écologiquement rationnelles des substances et déchets dangereux ; Urmila Bhoola, Rapporteure spéciale sur les formes contemporaines d'esclavage, ses causes et ses conséquences ; et Dainius Puras, Rapporteur spécial sur le droit de toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale susceptible d'être atteint.

Selon ces experts, la contamination de la zone et l'exposition aux rayonnements restent un risque majeur pour les travailleurs qui tentent de sécuriser la zone sept ans après la catastrophe nucléaire consécutive à un séisme et à un tsunami.

Des dizaines de milliers de travailleurs ont été recrutés au cours des sept dernières années dans le cadre du programme de décontamination. Le ministère japonais de la santé indique sur son site web que 46.386 travailleurs étaient employés en 2016.

Les experts des droits de l'homme des Nations Unies ont engagé un dialogue avec le gouvernement japonais depuis l'année dernière et ont pris en compte une récente réponse à leurs préoccupations les plus récentes.



Le lien vers le journal de l'ONU

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